bataille des dunes
Bataille des Dunes | |
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Informations générales | |
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Date | 14 juin 1658 |
Lieu | Proximité de Dunkerque |
Issue | Victoire franco-anglaise |
Belligérants | |
Royaume de France Angleterre Provinces-Unies | Empire espagnol |
Commandants | |
Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne | Louis II de Bourbon-Condé |
Forces en présence | |
9 000 fantassins 6 000 cavaliers 5 canons | ~ 7 000 fantassins ~ 7 000 cavaliers |
Pertes | |
400 hommes[1] | 800 à 1 000 morts et blessés 3 à 4 000 prisonniers |
Guerre franco-espagnole | |
Batailles | |
Lunéville — Thionville — Les Downs — Yvois-Carignan — Thionville — Montjuic — Rocroi — Dunkerque — Lérida — Lérida — Lens — Barcelone — Arras — Landrecies — Valenciennes — Les Dunes —Dunkerque |
La bataille des Dunes, qui eut lieu le 14 juin 1658 est une victoire des armées française et anglaise (alliées depuis peu), commandées par le vicomte de Turenne, sur l’armée espagnole des Flandres commandée par le prince de Condé et Don Juan José d'Autriche.
Sommaire[masquer] |
Contexte [modifier]
En 1656, les Français ne sont pas parvenus à s'emparer du Hainaut : ils ont perdu plusieurs milliers d'hommes lors du siège raté de Valenciennes (15-16 juillet 1656), et le prince de Condé, par sa contre-attaque, a pu leur reprendre Condé-sur-Escaut et a été près de faire tomber Saint-Ghislain (sauvée grâce à l'armée de relève de Turenne).
Le 23 mars 1657, par le traité de Paris l'Angleterre et la France s'allient contre l'Espagne. Les armées de Mazarin repartent aussitôt à l'assaut des places du Nord, mais la campagne commence mal : Cambrai résiste au siège des armées françaises. Abandonnant cette opération, Turenne marche sur Saint-Venant puis s'empare de Mardyck (30 septembre - 3 octobre), tandis que Henri de La Ferté-Senneterre prend Montmédy le 6 août au prix d'un siège long et coûteux[2].
Campagne préliminaire [modifier]
Turenne marche sur Dunkerque et après des détours y met le siège le 25 mai. La ville, prise par le prince de Condé (alors au côté des Espagnols) en 1646, est défendue par le marquis de Lede avec 800 cavaliers et 2 200 fantassins.
L’archiduc Juan José d'Autriche, soutenu par un corps de gardes suisses aux ordres de Condé, fait marcher au secours de la place, arrivant en vue des positions françaises le 13 juin, fatigués, divisés et sans leur artillerie et bagages.
Ayant reçu de bons renseignements de ses éclaireurs, Turenne laisse quelques bataillons face à la ville et marche sur l’armée espagnole avec 15 000 hommes.
Bataille [modifier]
L'affrontement a lieu dans les dunes de Leffrinckoucke le 14 juin. Le centre et la droite de l’archiduc sont enfoncés en un clin d’œil par des régiments de piquiers anglais[3], mais la gauche avec Condé, d’abord ébranlée, reprend une brillante offensive. Turenne peut concentrer sa cavalerie et aidé par les navires anglais repousse les gardes suisses.
Les Franco-Anglais ont perdu 500 hommes, par contre les Espagnols et le corps de Condé laissent sur le terrain plus de 6 000 hommes dont 3 000 à 4 000 prisonniers.
Conséquences [modifier]
Le 23 juin Dunkerque, espagnole le matin, française à midi est finalement anglaise le soir, puisque Louis XIV la remet le jour même aux Anglais. (Charles II revendra Dunkerque à Louis XIV en 1662 !)
Le 7 novembre 1659 le traité des Pyrénées scellera la paix, et met fin à 30 ans de guerre entre la France et l'Espagne. Turenne est récompensé en 1660 par Louis XIV et reçoit le titre de maréchal général des armées du roi.
Notes et références [modifier]
- Anne Blanchard, Vauban, Fayard, Paris, 1996, 14×22 cm, 682 p. (ISBN 2-213-59684-0) [prés. en ligne [archive]], partie II, chap. IV (« Dans l'orgueil de sa jeunesse »), p. 95
- Voltaire, Le siècle de Louis XIV, Le Livre de Poche classique, Paris, 1751 (réimpr. 2005), 11×17,52 cm, 1216 p. (ISBN 2-253-08696-7)
- Joël Cornette, Chronique du règne de Louis XIV, SEDES, Paris, 1997, 16,5×24,5 cm, 580 p. (ISBN 2-7181-9011-6), « Année 1655 »